T5.12. Cycle de Stirling.
1. Nature des évolutions.
Les différentes évolutions
envisagées sont quasi-statiques et on peut de plus
poser que la pression du gaz est définie à chaque
instant du cycle : ces deux hypothèses assurent la
réversibilité mécanique.
Remarque : une
transformation pendant laquelle un système passe par
une succession d’états d’équilibre et que l’on
qualifie souvent de quasi-statique n’est pas
nécessairement mécaniquement réversible, on peut
citer comme exemple la détente de Joule Gay-Lussac
où la pression du gaz est définie à chaque instant
mais qui n’est pas mécaniquement réversible car la
pression extérieure est nulle et donc différente de
celle du gaz.
La réversibilité thermique
nécessite l’égalité des températures du gaz et de
l’extérieur, cette condition est réalisée le long
des isothermes AB et CD. Par contre,
cette condition ne se trouve pas réalisée sur les
isochores BC et DA.
Sur la transformation isochore
BC, le gaz à la température Tf est mis
au contact de la source à la température Tc
pour lui faire acquérir cette température. Sur la
transformation DA c’est le contraire qui est
réalisée.
Sur ces transformations, il n’y a donc
pas réversibilité thermique, elles sont donc quasi-staitiques
irréversibles.
2. Représentation du cycle.
Comme la pression du gaz est
définie à chaque stade du cycle, la représentation
du cycle dans un diagramme (p, V) est
de la forme :

3. Chaleur échangée sur les
différentes étapes du cycle.
● Sur les isothermes d’un gaz
parfait il n’y a pas variation de son énergie
interne, on a alors :

Sur AB :

Sur CD :

● Sur les isochores le travail
des forces de pression est nul et la chaleur
échangée par le gaz s’identifie alors à sa variation
d’énergie interne :

Sur
BC :

Sur
DA :

4. Rendement du cycle.
Le cycle de Stirling est
parcouru dans le sens horaire et correspond alors à
un moteur. Le rendement est alors égal au rapport du
travail fourni sur un cycle par le dispositif sur la
chaleur reçue de la part de la source chaude.

5. Nouveau rendement.
La présence du régénérateur
élimine les échanges d’énergie par chaleur avec
l’extérieur lors des transformations BC et
DA. Ces transformations deviennent pour un
observateur extérieur des évolutions mécaniquement
réversibles et adiabatiques. Dans ces conditions, le
rendement s’écrit :

6. Commentaires.
Ce nouveau rendement est celui
d’un moteur de Carnot qui est le rendement maximal
possible pour un moteur. Cela est possible par
l’utilisation du régénérateur qui permet d’éliminer
du cycle les deux étapes irréversibles. En pratique,
il n’est pas possible de réaliser un tel
régénérateur, mais de nombreuses recherches sont
actuellement en cours pour tenter de s’en approcher.