M7.3. Chute d’un météorite.
Enoncé.
Un météorite, de masse m, a, très loin
de la Terre, une
vitesse
de module vo
portée par une droite Δ
située à une distance b
du centre O de la Terre. On suppose que le
météorite est soumis uniquement au champ
gravitationnel
terrestre et qu’il n’y a jamais de forces de
frottement. Soit A le point de la trajectoire
tel que la distance Terre-météorite soit
minimale. On note
OA
= d. On
supposera que la Terre reste immobile dans un
référentiel
galiléen.
On veut déterminer à partir de quelle valeur de
b le météorite s’écrasera sur
la Terre.
On
notera G la constante de gravitation,
M la masse de la Terre, supposée
sphérique, homogène,
de masse volumique ρ,
de rayon R.
1. Donner l’expression de la force de gravitation
en un point P de la trajectoire tel que
OP= r. Calculer l’énergie potentielle Ep
(r) du météorite en ce point.
On prendra Ep(∞ )
= 0.
2. Quelles sont les
grandeurs physiques
conservées au cours du mouvement? On donnera une
justification. En déduire que la trajectoire est
plane.
3. Donner l’expression de la
vitesse en coordonnées polaires. Montrer
qu'en A, point
de la trajectoire le plus proche de O, la vitesse
(de
norme
) est orthogonale à
.
4. En explicitant la question
2), trouver deux
relations liant b, d, G, M,
vo,
.
En déduire l'expression
de d en
fonction de G, M, b,
vo.
Soit
R le rayon de la
Terre. Quelle condition doit satisfaire b
pour que le météorite de vitesse initiale vo
rencontre la Terre ?
M7.3. Chute d’un météorite.
Corrigé.
1. Force. Energie
potentielle.
La force de gravitation
s’exerçant sur le météorite en un point P de
sa trajectoire a pour expression :
Remarque : Dans cette
expression de la force de gravitation le vecteur
est a priori celui de la base sphérique et non
celui de la base cylindro-polaire car on ne sait si
le mouvement du météorite est plan ou pas.
Si la force de gravitation
dérive d’une énergie potentielle son travail
élémentaire doit être égale à l’opposé de la
différentielle d’une fonction appelée énergie
potentielle (ce qui revient à dire que le travail de
cette force entre deux points donnés de l’espace ne
dépend pas du chemin suivi par le point P
entre ces deux points) :
Comme le vecteur
est unitaire, le produit scalaire
est nul. On a ainsi :
On peut donc écrire le travail
élémentaire de la force de gravitation sous la
forme :
Si l’on prend
on a alors Cste = 0. On obtient :
2. Grandeurs conservées.
Le météorite n’étant soumis
qu’à la force gravitationnelle qui est conservative
(car dérivant d’une énergie potentielle), il y a
conservation de son énergie mécanique :
Comme le champ de force est
central, le moment cinétique se conserve au cours du
temps, en effet :
Le vecteur moment cinétique st
donc une constante vectorielle du mouvement
Ce vecteur garde une direction
fixe dans l’espace au cours du temps et donc au
cours du mouvement du météorite. Or le vecteur
position
du météorite est orthogonal au vecteur moment
cinétique
, il s’ensuit que le vecteur
est donc toujours contenu dans un plan orthogonal à
: le mouvement du météorite est donc plan défini par
le point O et le vecteur vitesse initial
.
On peut donc maintenant poser
que le vecteur
introduit à la première question est celui de la base
cylindro-polaire.
3. Orthogonalité.
Comme le mouvement du point
étudié est plan on peut écrire en coordonnées
polaires que :
Au point A, r est
minimum donc
d’où :
Le vecteur vitesse
est colinéaire au vecteur
et donc orthogonal au vecteur
4. Relations.
La conservation de l’énergie
mécanique permet d’écrire que :
On utilise maintenant la
conservation du moment cinétique :
Soit H le projeté
orthogonal de O sur Δ :
car les vecteurs
et
sont colinéaires.
Comme
et
on obtient :
5. Expression de D.
De l’équation (2) on tire que
.
On introduit cette expression
de la vitesse
dans l’équation (1) :
On obtient ainsi une équation
du second degré en d :
On ne conserve que la racine
positive de cette équation :
6. Condition sur b.
Le météorite rencontre la Terre lorsque r ≤
R or
. Il y a donc rencontre si :
En reprenant l’équation du second degré portant sur
d on dans le cas où
:
Dans le cas où
on obtient pour